Quel journaliste informera le public que tous les créationnistes ne croient pas aux mêmes choses, tout comme les évolutionnistes ne croient pas tous à la même chose ? Les créationnistes sont ceux qui croient que Dieu a créé le monde, ce qui regroupe tout de même une majorité d'êtres humains vivants actuellement sur Terre. Mais nos médias préfèrent faire croire que les créationnistes sont comme ces Américains givrés qui expliquent que la Terre a été créée il y a 6 000 ans par Dieu, et tout ce qui est écrit dans la Bible s'étant passé exactement ainsi. Joli conte que celui-là...
Il est pourtant interdit de croire autre chose, sous peine de recevoir ce genre d'invectives : ignorants, idéologues, fondamentalistes, bornés, stupides, propagandistes, obscurantistes, illuminés, faussaires scientifiques, incultes, escrocs, obstinés, frivoles, faux candides, obscurantistes, inquisiteurs, menaces pour la science, extrémistes qui disent des fadaises, hérétiques qui élucubrent.
Le scientifique qui m'expliquera comment l'évolution a créé une queue pour que mon chat garde son équilibre, ce qui est la version incontestée aujourd'hui de l'utilité de la queue des chats, n'est pas encore né. Les créationnistes ne nient pas la sélection naturelle, d'ailleurs comment le pourraient-ils ? Ils font même remarquer que Darwin lui-même ne se l'expliquait pas, il la constatait mais son origine restait un mystère. Par contre ils nient l'évolution, c'est-à-dire la création par hasard ou intelligence de la nature (ce qui s'appelle l'animisme en fait) de choses aussi complexes que la vie, l'ADN, l'âme, la conscience, les cinq sens, etc. Les Américains ont cette intelligence par rapport à nous, c'est de laisser les gens s'exprimer, et de ne pas les excommunier dès qu'ils dévient de la vision dominante.
Regardons les faits. Est-on absolument sûr et certain que Dieu n'a pas créé le monde et la vie ? En a-t-on la preuve ? Il faut croire que non :
« La génération spontanée n’existe pas. Mais alors, un nouveau problème se pose. Si le vivant ne provient que du vivant, comment expliquer l’origine de la vie ? Au 20ème siècle, les biologistes ont tenté de répondre à cette redoutable question. Les grandes étapes du scénario traditionnel de l’apparition de la vie sur notre planète sont bien connues. Elles se seraient déroulées en deux temps : une phase physico-chimique, puis une phase biologique. Une synthèse chimique des composés de base nécessaires à la fabrication des matériaux entrant dans la constitution de la cellule est nécessaire. Ces composés se seraient accumulés dans des océans primitifs, formant un « bouillon de culture », ce qu’on appelle une « soupe prébiotique ». Puis, probablement à la surface de certains minéraux comme l’argile, ces éléments de base se seraient assemblés pour former des macromolécules. En plusieurs millions d’années, ces macromolécules se seraient auto-assemblées, auto-organisées pour former les premiers systèmes vivants capables de s’autoreproduire, et d’évoluer jusqu’à ce qu’émerge la première cellule. […] On a pu produire la totalité des acides aminés au cours d’expériences réalisées en phase aqueuse ou gazeuse. […] Autrement dit, ces chercheurs ont créé, à partir de la matière non vivante, les matériaux de base constitutifs de la cellule. Mais cette synthèse ne résout toujours pas le problème de l’origine de la vie. Car les six éléments chimiques cités plus haut peuvent s’associer sans pour autant former de la matière vivante. […] Une autre question se pose alors : la vie serait-elle spécifique à la Terre ? L’enjeu est considérable : en effet, la science ne sait traiter que d’événements reproductibles, ou au moins récurrents. L’approche scientifique demeure totalement démunie face à un phénomène biologique unique, qu’elle ne peut reproduire pour l’étudier. Si la vie est un phénomène spécifique à notre planète, alors l’étude de son origine devient impossible. » Quand la science a dit… c’est impossible !, sous la direction de Nayla Farouki (philosophe et historienne des sciences), Jean-Michel Alimi (chargé de recherche au CNRS, astrophysicien), Gilles Dowek (chargé de recherche à l’INRIA), Laurence Rolland (titulaire d’un doctorat d’Etat en biologie humaine), Editions du Pommier, 1999, p. 65-66
Le site où est présenté la BD sur Lucy nous indique tous les médias qui ont dit du bien de ce livre : Marianne, Le Figaro Magazine, Le nouvel Observateur, 20 minutes, Lire, TGV Magazine, Bodoï, Ici Paris, lci.fr, Ouest France, L'Est Républicain, La voix du Nord, L'Echo des Vosges, Le Courrier Picard, Sud Ouest, Le Courrier de l'Ouest, La gazette Nord Pas de Calais, L'Indépendant, Lille Plus, La Dépèche du Midi, Marseille l'Hebdo, Le vif/L'Express, Le Soir (Bruxelles).
Une telle unanimité ne peut que démontrer la symbiose parfaite entre la thèse de cette BD et la doxa de l'époque, la double propagande anti-créationniste (ou athée) d'une part, pro-métissage (ou mixophile) d'autre part.
Le JT peut être encore visionné quelques jours sur ce lien.