dimanche 16 décembre 2007
Un antiracisme d'élite, sûr de lui-même et dominateur
Chacun appréciera :
- qu'une chaîne de télévision publique crache littéralement sur l'un des plus grands hommes, sinon le plus grand homme de l'Histoire de France
- qu'elle ne donne aucune version contradictoire de cette histoire, alors qu'il en existe.
Voici le travail qu'aurait dû faire France 3, des extraits issus d'un des nombreux livres parus sur le thème De Gaulle et Israël (celui-là est paru au PUF en 1991 sous la plume de Daniel Amson).
"Ma surprise avait été de me trouver seul à Londres, déclara un jour Charles de Gaulle. Sans aucune personnalité politique de quelque surface. Qu'avais-je comme Français autour de moi ? Des Juifs lucides, une poignée d'aristocrates, tous les braves pêcheurs de l'île de Sein..."
"Charles de Gaulle se montrait plus favorable à Israël que le président Truman, qui refusait de soutenir la candidature du nouvel Etat à l'ONU." p. 63
"Les relations du Général avec Israël étaient peut-être les meilleures qu'il ait jamais entretenues avec aucune collectivité nationale." p. 67
"Il n'en reste pas moins que la France poursuivit jusqu'en juin 1967 - soit pendant neuf ans des onze années au cours desquelles le Général de Gaulle dirigea le Gouvernement - une politique très favorable à l'Etat juif." p. 72
"Jamais, sauf peut-être pour le chancelier Adenauer, le fondateur de la 5è République n'aura, pour un homme d'Etat étranger, des mots aussi flatteurs et chaleureux que ceux qu'il adressera à David Ben Gourion.
Envers Israël, déclara le Président français, nous ressentons de l'admiration, de l'affection et de la confiance... Vous, monsieur Ben Gourion, symbolisez en votre personne la merveilleuse résurrection, la renaissance, la fierté et la prospérité d'Israël. A mes yeux, vous êtes le plus grand homme d'Etat de ce siècle." p. 74
Et finalement la réponse de De Gaulle lui-même à ces accusations indignes :
"Je n'ai outragé personne ! Vous savez très bien que, quand on étudie un texte sérieusement et honnêtement, on n'isole pas une phrase de son contexte, à plus forte raison un mot à l'intérieur d'une phrase, sans quoi ... on fausse l'idée exprimée. J'ai dit du peuple juif non pas qu'il était un peuple dominateur, mais qu'il était un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur : il y a tout de même une sérieuse nuance! Dans un sens, c'est même un compliment que j'ai fait aux Juifs ; j'aurais mieux compris leur réaction indignée, si j'avais dit, par exemple, qu'ils étaient outrecuidants, ce qu'ils sont cependant, bien souvent !
Ah, si seulement on pouvait le dire des Français ... peuple d'élite, dominateur et sûr de lui." p. 112
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