mercredi 19 décembre 2007

La télé publique fait recettes avec la Résistance


Nous avons vu il y a quelques semaines que le documentaire en prime-time sur la Shoah ne faisaient plus recettes. On aurait pu croire à une overdose de téléfilms sur la 2nde guerre mondiale. Aujourd'hui nous apprenons que la Résistance fait recettes :

"Audiences : France 2 leader avec un téléfilm français
imédias.biz, avec Médiamétrie
Mercredi 19 décembre 2007 09h16ardi, à 20h50, France 2 proposait le téléfilm Le silence de la mer. Le programme a permis à la chaîne de se hisser en tête des audiences en rassemblant, en moyenne, 5 894 720 téléspectateurs. La part d'audience atteint 23,1 %."

Outre le fait que ce téléfilm était très bien joué, avec des acteurs devant évoquer la plupart de leurs émotions par les seuls regards qu'ils échangaient (d'où le titre de ce téléfilm, tiré du livre du même nom), il s'agissait pour une fois d'un téléfilm où l'on parlait de la 2è Guerre Mondiale, de la résistance, de la collaboration, des nazis et de l'occupation ... mais pas de la Shoah. Ce fut ça aussi, la guerre, et la judéomanie contemporaine nous l'a presque fait oublier.
Le public français a montré à qui voulait l'entendre qu'elle ne l'avait pas oublié.
Il y a overdose de films, téléfilms et autres documentaires sur la Shoah, et l'overdose n'est pas un bon médicament, comme l'écrivait si justement le magazine Catholica.
Je laisse le dernier mot à Alain Finkielkraut, qui disait la même chose sur le service public en 2001 déjà :
« On ne doit plus militer pour davantage de cérémonie ou davantage de repentance. L’essentiel est fait. Et maintenant le travail doit se faire en chacun, dans chaque foyer, au travers d’un certain nombre de lectures. Et je vois personnellement avec inquiétude se profiler l’éventualité, en France et en Europe, d’un enseignement distincte de la Shoah. Notre religion positive, c’est les droits de l’homme, dont notre religion négative ce serait la Shoah, ce qui arrive à une société totalement oublieuse des droits de l’homme. Il ne faut pas arracher, soustraire cet événement à son histoire, et donc aux professeurs d’histoire. Ne pas introduire un catéchisme de la Shoah, ce serait aller beaucoup trop loin, et cela aurait de multiples effets pervers. » Alain Finkielkraut, L’entretien, France 2, 19.03.2001

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